Fente animal
Fente animal
Fente animal
Dans la précision du mouvement, je t’attends. La caresse arpente la larme. Mon corps se tend et s’apprête à s’élancer. Le cœur atomique s’arrête, la chair métallique attend la détonation. De l’animal à la machine, je rêve de rêves et traverse l’horizon. Le corps vibre et grince dans l’impact. Une chanson pleure en cet instant sans patrie à la frontière de la déchirure. Avant de prendre la vie, je te respire. Et lorsque se rompent les fils, tu rattrapes l’éternité dans les plis convulsifs du cri muet et me vêtis de sang. Je tire la silhouette en révérence. Maintenant, il ne reste plus que des silences contagieux et des lambeaux d’amour encastrés dans le mur de ton crâne.